Santé & Bien-être

Qu’est-ce que la dyspraxie visuo-spatiale, ce handicap invisible ?

Il existe certaines pathologies qui vous rendent la vie difficile sans que vous ne vous l’expliquiez. La dyspraxie visuo-spatiale fait partie de cette catégorie. C'est un mal qui vous touche, mais qui n'est pas rangées dans le cercle des maladies. Nous levons le voile sur ce mal silencieux qui continue de ravager dans le rang des personnes vulnérables.

Qu’est-ce que la dyspraxie visuo-spatiale ?

De façon générale, lorsqu’on évoque le terme dyspraxie, il s’agit d’un trouble du développement qui vous empêche de vous situer dans l’espace. Il s’agit d’un mal qui touche un secteur vital particulier de la vie. Elle sera responsable de la perte de planification, d’organisation, de conception et de réalisation de geste. La dyspraxie visuo-spatiale de façon spécifique est un trouble qui touche particulièrement la couche la plus vulnérable de la société, les enfants. C’est comme si la vie était vue en mode ralenti puisque l’accomplissement des gestes précis au quotidien se fait de manière progressive et parfois maladroitement.

La particularité de ce mal réside dans le fait que les circuits psychologiques et moteurs ne sont pas touchés. Le mental, l’intelligence et même la santé physique de l’enfant ne sont pas entravés. Elle est associée à un trouble au niveau visuel qui crée des difficultés au visuo-motrice. De plus, elle sera responsable de la difficulté à s’orienter dans l’espace. Toutes ces difficultés résultent du mauvais fonctionnement des yeux qui empêche une synchronisation du globe oculaire et de l’interprétation au niveau du cerveau. Du côté orientation, les enfants auront des difficultés à situer des objets ou à différencier la gauche et la droite.

Ce mal devrait être diagnostiqué entre 4 et 9 ans. Cependant, du fait qu’il soit très mal connu et peu étudié, les diagnostics se font de façon tardive. Ceci fait que l’espoir de correction naturelle n’est plus d’actualité. Il se pose donc le souci de savoir comment reconnaitre les premiers signes d’une dyspraxie visuo-spatiale afin de disposer d’un temps de réaction suffisamment adéquat.

Quels sont les symptômes de la dyspraxie visuo-spatiale ?

Paradoxalement aux différentes manifestations citées plus haut et à leurs différentes implications, les enfants dyspraxiques développent d’autres qualités qui les font sortir du lot. En effet, ces derniers seront à même de poser des raisonnements logiques et leur degré de réactivité et de compréhension sera plus élevé que ceux de leurs camarades. Le diagnostic de la dyspraxie visuo-spatiale au niveau de ces enfants devrait se remarquer lors de la réalisation d’activités manuelles. À la maison par exemple, pendant que les autres enfants seront poussés par l’esprit de curiosité et de découverte, ces derniers vont développer une sorte de réserve et de timidité.

Ils vont par exemple nourrir des réserves à jouer aux cubes jusqu’au point de ne même pas les toucher. Ils ne s’approcheront pas des jeux de puzzle que vous allez leur offrir et n’iront même pas s’approcher du ballon ou d’un vélo. Du côté alimentaire, ces enfants auront des difficultés à se nourrir convenablement, sans se salir. Avec le temps, ils auront des difficultés à s’habiller ou à lacer leurs chaussures. Comme vous l’auriez remarqué, ce sont des activités qui appellent à l’accomplissement de gestes manuels précis que ces enfants ne pourront accomplir. Par extension, ils seront médiocres dans les activités d’écriture, de coloriage ou encore d’orthographe.

Comment soigner la dyspraxie visuo-spatiale ?

Dès que vous observez tout ou partie de ces signaux d’alerte au niveau de votre enfant, vous devez chercher à confirmer votre diagnostic avant toute autre action. Cela permet d’éviter d’engager des fonds dans le traitement de pathologies qui sont mal diagnostiquées. Une fois que vous avez reçu la confirmation, le premier réflexe consiste à effectuer une rééducation orthoptique. Cela va permettre de limiter les dégâts puisque vous auriez détecté le mal très tôt. Il vous faudra également faire appel à des professionnels en psychomotricité ou carrément à un ergothérapeute qui se chargera d’effectuer une prise en charge plus complète.

Comme pour effectuer un suivi à la suite des différents traitements, une réadaptation particulière sera requise afin que les choses se fassent au rythme de l’enfant jusqu’à ce qu’il retrouve une motricité oculaire normale. Ces adaptations concernent tous les domaines où l’enfant devra interagir, notamment la maison et l’école. Il faudra mettre en place des stratégies afin qu’il puisse accomplir ses devoirs selon son rythme, mais tout en étant dans le même programme d’école que les autres. Il en est de même pour la présentation des copies de composition.

Par ailleurs, il faudra privilégier pour lui des activités orales que pratiques ou écrites. Il est important que l’enfant sache qu’il est soutenu moralement et qu’il se sente protégé. Cela favorise sont bien-être et stimule la correction rapide de cette pathologie. Fermez un peu les yeux sur ses défauts et insuffisances afin de l’encourager à assumer sa différence qui n’est que temporaire.

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